L’année 2021 se termine. Pour le cinéma, cette année démarrait sous de bien sombres auspices puisque, au tout début, en janvier, les salles étaient fermées. Elles n'ont pu rouvrir leurs portes et rallumer leurs écrans qu’en mai dernier. Que pouvait-on attendre d’une année cinématographique qui ne pourrait au mieux s’étendre que sur 7 mois d’activité ? Le pire était à craindre. Pourtant, malgré les jauges de spectateurs, les salles sont parvenues, pour l’instant, à traverser la crise liée à la pandémie pour finalement réussir à proposer au public, aux amateurs de films ou aux cinéphiles une année cinématographique relativement réjouissante. C'est de cela que nous souhaitions rendre compte.
Habituellement, nous tentons d’envisager un bilan filmique annuel qui associe aux 12 mois de l’année, 12 films. Nous pensions qu’il serait bien délicat de trouver suffisamment de matière pour répondre à l’exigence de ce type de coup d’œil dans le rétroviseur annuel. Il n’en fut rien. À cela une raison principale : les films prévus pour sortir en 2020, et qui ne purent être diffusés en raison de la fermeture des salles, ont bénéficié d’une sortie en 2021 et ils sont venus se joindre à la liste des œuvres déjà planifiées pour l'année qui se clôt. Réjouissons-nous donc pour l’instant que les auteurs puissent encore créer selon leurs désirs, que les productions s'activent et que les salles puissent encore relayer le travail consenti en amont. Le cinéma et l’expérience de la salle n’ont sans doute jamais été aussi précieux en cela qu’ils constituent une ouverture (de l’esprit) sur un ailleurs qu’il est bien difficile d’atteindre actuellement. Le cinéma reste, n’en déplaisent aux plateformes de diffusion, l’espace créatif visuel le plus important. Il suffit de se rendre en salle pour le constater. À l'heure où l'isolement devient une logique qu'il nous faut accepter sur des périodes plus ou moins courtes, louons donc les vertus d'un art qui, dans sa conception initiale, continue d'exister comme l'une des dernières expériences de partage collectif où un sens commun se dégage ou, au moins, fait consensus. Vive le cinéma !
Nous ne nous attarderons pas sur les 12 films qui figurent ci-dessous. Tous ont été traités lors de leur sortie. Il vous suffira, si vous le souhaitez, d'effectuer une recherche sur le site pour trouver l'article qui correspond à votre centre d'intérêt. À l’exception de deux d’entre eux, Onoda de Arthur Harari et Drive my car de Ryusuke Yamaguchi, qui, sortis à des dates qui ne correspondaient pas aux disponibilités de la rédaction n‘ont pu être traité sur ce site. Pour combler ce manque, nous avons choisi de les mettre plus en avant que les autres en leur attribuant une place singulière dans la mise en page de ce bilan.
Nous vous souhaitons une très belle année 2022 !
La rédaction.
12 mois, 12 films par ordre de date de sortie en salle :