Splitscreen-review Image de IMF : Fallout de Christopher McQuarrie

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Mission Impossible : Fallout

Publié par - 6 août 2018

Catégorie(s): Cinéma, Critiques

On reprend tous les fondamentaux et on fait encore plus et mieux ! Voici certainement les maîtres mots du dernier Mission Impossible : Fallout réalisé par Christopher McQuarrie (premier réalisateur à signer 2 opus de Mission Impossible). Ici, Ethan Hunt a pour mission (vue la durée du film, vous pouvez imaginer sa réponse) d’empêcher l’achat et la fabrication d’armes nucléaires au plutonium par les Apôtres (les restes du Syndicat de Mission Impossible 5). Encore une fois, la franchise réussit à ne pas transgresser les règles fixées par Bruce Geller tout en incorporant quelques principes en accord avec notre époque. Mission Impossible : Fallout parvient même à utiliser à outrance les codes de la saga tout en amenant quelque chose de plus extrême et de plus grandiose !

Visuellement, c’est parfait ! Les cascades sont impressionnantes. Pendant plus de 2h20, Mission Impossible : Fallout ne laisse aucun répit au spectateur. Chute libre pendant un orage au-dessus de Paris, bagarre dans des toilettes, poursuites en moto, en hélicoptère… La mission du spectateur, s’il l’accepte, consiste à choisir entre retenir son souffle et rire des situations totalement impossibles. Encore une fois, Mission Impossible conserve un côté très « artisanal » dans sa mise en scène : peu de FX et Tom Cruise en souffrance sur certaines acrobaties rendent les cascades encore plus réalistes, folles et donc impressionnantes.

 

Pour ce qui est du scénario, même si ce n'est pas ce qui importe le plus, rien d’extraordinaire. On notera cependant que la dramaturgie prend un tournant beaucoup plus sombre qu’à l’habitude. Très rapidement, on constate qu’une course contre le temps, donc contre la mort, s’installe : peur de vieillir, allusions et hommages aux précédents épisodes, Ethan confronté aux blessures du passé, obligation de faire le deuil de certains affects pour vivre en paix et vaincre ses propres démons. Inévitablement, ces caractéristiques excèdent les limites du personnage d’Ethan Hunt et s’appliquent directement à l'acteur et à l'homme qu'est Tom Cruise.

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Changement de statut également pour les personnages qui entourent Ethan Hunt. Ils ont toujours été récurrents mais ils occupent ici une place plus importante. On ne s’en plaindra pas puisque Mission Impossible : Fallout gagne en profondeur et en complexité psychologique. Les personnages existent au-delà de leur fonction ou utilité dans l’équipe d’Ethan Hunt et c’est tant mieux ! Mention spéciale à Henry Cavill qui signe une très belle performance dans un rôle de « méchant ». Le comédien est, dans Fallout, bien plus intéressant que lorsqu’il est utilisé dans son rôle de Superman.

 

Leonardo Di Caprio à plié Paris en deux (Inception), Tom Cruise l’a sublimé ! Une grande partie de Mission Impossible 6 est tourné dans la capitale française. Cela faisait bien longtemps que l’on n’avait pas vu autant de moyens déployés pour permettre à Paris d’accueillir autant de scènes marquantes pour un seul et même film. Il s'agit-là d'une folle déclaration d’amour à la ville lumière qui s'expose pour notre plus grand plaisir à travers ses rues les plus emblématiques et sous un angle peu usité.

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Un petit mot tout de même sur le risque potentiel d’attaques terroristes en France qui nourrit la trame du film et la réalité contextuelle qui s’est installée dans notre pays. Tout est parfaitement écrit. Hommage est rendu aux forces de l’ordre qui donnent du fil à retordre à notre héros mais rien de lourd ou de convenu. Pas d’allusion suspecte, ambigüe ou tendancieuse, ce qui est à porter au crédit de McQuarrie.

 

Pour résumer, la franchise est, aujourd’hui, sans égale dans la production mondiale de films d'action et réussit encore à surprendre les admirateurs de la première heure ! Mission Impossible : Fallout marque clairement la fin d’un cycle et clôt un chapitre de Mission Impossible ouvert en1996. Alors à quand un MI7 ? Peut être un élément de réponse avant le générique d’ouverture où Tom Cruise regarde le spectateur en lui annonçant : « ça se termine, quand on décide que ça se termine ! »

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Crédit photographique : Copyright 2018 Paramount Pictures. All rights reserved. / Chiabella James et Copyright 2018 Paramount Pictures. All rights reserved.

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